La rénovation énergétique des bâtiments : comment accélérer ?

Dans un contexte de crise énergétique et d’urgence climatique, la rénovation énergétique des bâtiments apparaît comme un enjeu écologique majeur des prochaines années. En France, la réglementation ainsi que les dispositifs de financement ont évolué pour créer un cadre favorable à l’action pour l’ensemble des parties prenantes.

Mais pour accélérer la rénovation énergétique, il faut avant tout connaître précisément l’état de son patrimoine. Un audit énergétique par exemple permet d’identifier les gisements d’économies, de prioriser les travaux et d’assurer un retour sur investissement durable. Pour cela il est indispensable d’être accompagné par un partenaire de confiance. Grâce à la data, Advizeo aide les acteurs du tertiaire à piloter efficacement leurs projets.

 

Qu’est-ce que la rénovation énergétique de bâtiment ?

La rénovation énergétique regroupe toutes les actions permettant d’améliorer la performance d’un bâtiment, de maîtriser les consommations et de réduire durablement l’empreinte carbone du parc immobilier. Dans le secteur tertiaire, elle est devenue incontournable : hausse des prix de l’énergie, pression réglementaire, attentes accrues en matière de confort et de durabilité… autant de facteurs qui replacent la rénovation au cœur des stratégies immobilières et énergétiques.

Les différentes actions de rénovation énergétique de bâtiment

Selon le profil du bâtiment, la rénovation peut cibler l’enveloppe, les systèmes ou les usages. Les actions les plus courantes incluent :

  • l’amélioration de l’isolation (toitures, façades, planchers bas) et le remplacement des menuiseries pour limiter les déperditions
  • la modernisation des systèmes CVC, de l’éclairage ou de la régulation, GTB, avec des équipements plus performants et mieux pilotés
  • l’optimisation de l’exploitation et des usages (programmation, réglages, réduction des consommations résiduelles)
  • l’intégration d’énergies renouvelables pour diminuer la dépendance énergétique
  • les approches globales, qui combinent enveloppe, systèmes et pilotage pour maximiser le ROI énergétique et carbone.

Ces actions, quand elles sont planifiées dans une logique pluriannuelle, constituent un levier puissant pour aligner performance, confort et transition énergétique.

 

Pourquoi la rénovation énergétique est un levier de performance durable ?

Avant d’aborder les dispositifs réglementaires, il est essentiel de rappeler que la rénovation énergétique dépasse le cadre de la conformité. Elle répond à un objectif stratégique : rendre les bâtiments plus performants, plus compétitifs et plus résilients face aux enjeux climatiques.

Améliorer la performance et réduire les coûts d’exploitation

La rénovation énergétique permet de réduire directement les consommations, et donc la facture énergétique. Elle agit à plusieurs niveaux :

  • diminution des besoins en chauffage, climatisation et éclairage
  • exploitation plus fluide grâce à des systèmes récents et mieux régulés
  • baisse des interventions de maintenance corrective et amélioration de la fiabilité technique

Au global, un bâtiment rénové consomme moins, coûte moins cher à exploiter et offre de meilleures garanties de stabilité budgétaire dans un contexte de prix de l’énergie volatils.

Valoriser le confort et la valeur patrimoniale des actifs

Une rénovation performante améliore aussi la qualité d’usage : confort thermique, qualité de l’air, homogénéité des températures, réduction du bruit… Ces éléments influencent directement la satisfaction des occupants et la qualité de service offerte dans les bureaux, commerces ou bâtiments recevant du public. Ils renforcent également la valeur patrimoniale des actifs : un bâtiment rénové, classé dans une meilleure catégorie énergétique et perçu comme confortable, est plus attractif sur le marché locatif comme à la vente.

Répondre aux exigences réglementaires et aux objectifs RSE

La rénovation énergétique constitue enfin la pierre angulaire des stratégies de conformité. Elle permet :

  • d’anticiper les trajectoires imposées par le Décret Tertiaire ou Décret BACS
  • de réduire les émissions de gaz à effet de serre du parc immobilier
  • d’alimenter la stratégie RSE et les engagements climat des organisations
  • de sécuriser les actifs face au risque de sanctions, de décote ou de perte d’attractivité.

Elle s’inscrit ainsi dans une démarche globale qui combine performance opérationnelle, réduction carbone et responsabilité environnementale.

 

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Que prévoit le plan de rénovation énergétique des bâtiments ?

Selon le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, 7 millions de logements sont mal isolés et 14% des Français déclarent avoir froid dans leur logement. Pour adresser cette problématique et réduire la facture énergétique des foyers, le gouvernement a créé un plan visant à accélérer la rénovation énergétique. Ce plan s’intègre dans le plan climat annoncé en juillet 2017. Il prévoit un investissement à hauteur de 14 milliards d’euros, complété par plus de 5 milliards d’euros en certificats d’économies d’énergie pour financer des travaux de rénovation énergétique.

Les investissements se répartissent comme suit :

  • 1,2 milliard d’euros seront alloués à l’Anah (Agence nationale de l’habitat)
  • 3 milliards d’euros pour les bailleurs sociaux sous forme de prêts bonifiés
  • 75 millions d’euros consacrés à la sensibilisation à la maîtrise de l’énergie et à la formation des syndics de copropriété
  • Pour le secteur public, 1,8 milliard d’euros pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments de l’État, 3 milliards consacrés à un Grand Plan d’investissement via la Caisse des dépôts et la DSIL.
  • 30 millions d’euros pour la formation initiale et continue des professionnels du bâtiment (artisans notamment) et 40 millions d’euros en soutien à l’innovation.

 

En savoir plus sur les objectifs et la stratégie de rénovation énergétique des bâtiments tertiaires

 

Comment prioriser les travaux de rénovation énergétique ?

La rénovation énergétique ne s’improvise pas : pour maximiser l’impact sur les consommations et le budget, il est indispensable d’identifier les actions les plus efficaces, au bon moment et au bon endroit. Cette phase de priorisation repose sur une démarche structurée qui combine audit énergétique, exploitation des données et analyse du retour sur investissement.

L’importance d’un audit énergétique complet

L’audit constitue la première brique d’une stratégie de rénovation performante. Il permet de comprendre précisément comment le bâtiment consomme, où se situent les pertes, quelles sont les marges de manœuvre et quels travaux sont réellement prioritaires. Un audit complet s’appuie en général sur :

  • la collecte et l’analyse des historiques de consommation (électricité, gaz, chaleur, eau chaude sanitaire)
  • l’étude des plans, caractéristiques techniques et conditions d’exploitation
  • l’identification des principaux postes énergivores
  • la hiérarchisation des usages selon leur niveau d’impact
  • l’évaluation du potentiel d’amélioration pour chaque zone ou système

Cette étape apporte une vision claire et factuelle du bâtiment, indispensable pour construire un plan d’action cohérent et réaliste.

Exploiter la data pour identifier les actions prioritaires

L’accès à la donnée change profondément la manière d’aborder la rénovation énergétique. Chez advizeo, l’approche repose sur une centralisation des données techniques et énergétiques, puis sur leur exploitation via des outils de suivi, de comparaison et d’analyse. Cette méthodologie permet notamment de :

  • visualiser et comparer les performances entre sites, bâtiments ou périodes
  • repérer rapidement les dérives, les zones sous-performantes ou les équipements mal régulés
  • quantifier les gisements d’économies réels
  • simuler l’impact de différentes actions pour choisir celles qui génèrent le plus de résultats

La data devient un véritable outil de pilotage, essentiel pour prioriser les travaux de manière objective et orientée performance.

Mesurer le retour sur investissement énergétique (ROI)

Une rénovation efficace repose sur une logique de retour sur investissement. Avant d’engager un chantier, il est essentiel de simuler les économies attendues, d’estimer les coûts d’intervention et de projeter les gains sur le court, le moyen et le long terme. La démarche type comprend :

  • la simulation des économies d’énergie selon différents scénarios
  • l’estimation du temps de retour sur investissement
  • la planification budgétaire et l’arbitrage entre actions rapides (“quick wins”) et travaux structurels
  • la définition d’objectifs chiffrés cohérents avec les trajectoires bas carbone et le Décret Tertiaire

Cette approche permet de cibler les travaux ayant le meilleur rapport investissement / performance énergétique, tout en sécurisant les engagements de l’organisation sur plusieurs années.

 

La rénovation énergétique des logements : des dispositifs incitatifs en cours

Le site web France Rénov’, créé par l’État regroupe l’ensemble des aides disponibles. Il permet d’y voir plus clair sur les aides que vous pouvez demander en fonction de votre statut. Les demandes peuvent se faire directement via le site afin de vous faciliter la tâche. L’un des dispositifs clés sur lequel s’appuie le gouvernement pour rénover les logements est « MaPrimeRénov’ » qui couvre un large spectre, de la maison individuelle aux logements collectifs. Cette prime a pour objectif de faciliter les dépenses des ménages en faveur d’une meilleure efficacité énergétique.

  • MaPrimeRénov’ a été revalorisée dans le cadre du plan de résilience 2022 pour encourager les énergies renouvelables et réduire la dépendance au gaz et au fioul. Ces travaux permettent d’avoir un DPE plus performant et ainsi de limiter la consommation d’énergie fossile.
  • MaPrimeRénov’ Sérénité finance par exemple un ensemble de travaux de rénovation énergétique réalisé en même temps et qui doit permettre un gain énergétique d’au moins 35%.

Il s’agit ici des grandes catégories d’aides disponibles, mais d’autres dispositifs existent pour faciliter le passage à l’acte, comme la TVA réduite sur certains produits ou l’éco-prêt à taux zéro qui permet de financer des travaux d’économie d’énergie pour les logements. Il s’adresse aux propriétaires, occupants ou bailleurs sans condition de revenus. La connaissance de ces différentes aides proposée par le Gouvernement vous permettra d’adapter les travaux de rénovation que vous pouvez envisager dans votre logement afin d’estimer une enveloppe globale.

Pour rappel, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est depuis le 1er juillet 2021 un dispositif pleinement opposable. Améliorer les DPE de son logement permet ainsi de gagner en confort mais également de valoriser votre bien immobilier. Les demandes d’aides peuvent se faire directement sur internet sur les sites web concernés. Pour faciliter la recherche d’artisans qualifiés, un nouveau label a été créé : il s’agit du label RGE (Reconnu garant de l’environnement). Pour bénéficier de certaines aides et déductions fiscales, il peut être exigé de recourir à des artisans disposant de ce label.

Les leviers d’action encouragés pour la rénovation énergétique :

  • l’amélioration du chauffage et de l’eau chaude sanitaire (installation de chaudières à gaz à haute performance énergétique, raccordement à un réseau de chaleur et/ou de froid, pompe à chaleur air/eau, pompe à chaleur géothermique, etc)
  • l’amélioration de l’isolation thermique (isolation des murs par l’extérieur ou l’intérieur, isolation des toitures, isolations des fenêtres et portes-fenêtres, etc)
  • d’autres actions comme l’installation de ventilation double flux, la dépose de cuve à fioul, la réalisation d’audit énergétique ou encore l’assistance à maître d’ouvrage.

 

La rénovation énergétique du parc tertiaire : des solutions pour guider les entreprises et collectivités.

Suite à l’entrée en vigueur en octobre 2019, le dispositif Eco-Energie Tertiaire est venu préciser les modalités d’application de la Loi Elan, en fixant des objectifs de réduction de consommation pour l’ensemble des acteurs tertiaires, propriétaires ou preneurs à bail d’une surface de plus de 1000 m². Les entreprises et collectivités assujetties doivent ainsi réduire leur consommation énergétique de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050, par rapport à une année de référence comprise entre 2010 et 2019.

 

Consommation d’énergie de l’hôtellerie : les chiffres clés

 

Plusieurs types d’action peuvent être mis en œuvre par les maîtres d’œuvre pour rendre possible l’atteinte de ces objectifs ambitieux sur le parc tertiaire. Si une meilleure exploitation des bâtiments est nécessaire pour se mettre sur la bonne trajectoire et parvenir à des gains rapides et « rentables », la rénovation énergétique reste souvent incontournable pour atteindre les derniers pourcents d’économie d’énergie. Parmi les outils et aides financières facilitant le passage à l’action figurent :

  • les certificats d’économie d’énergie (CEE) : des fiches CEE définissent ainsi les types de travaux éligibles à des financements et précisent les montants et conditions d’obtention de ces derniers. Ces fiches sont regroupées par sous-catégorie : enveloppe, services, équipement, thermique. Cela va de l’isolation des combles, des toitures, jusqu’à l’installation de luminaires LED (relamping), en passant par le déploiement d’un système de gestion technique du bâtiment pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
  • Les entreprises et collectivités peuvent également s’appuyer sur des contrats de performance énergétique (CPE) pour engager les prestataires vers l’objectif d’économie d’énergie et limiter le risque financier de leur projet.

Enfin, d’autres dispositifs viennent compléter ce panel selon la nature des bâtiments et la typologie d’acteurs : aides locales portées par les collectivités, subventions spécifiques selon les régions, financements via des programmes nationaux ou européens, ou encore solutions de tiers-investissement permettant de lisser les coûts dans le temps. L’enjeu pour les maîtres d’ouvrage consiste à combiner intelligemment ces leviers afin de maximiser le ROI énergétique et d’accélérer la mise en œuvre des travaux.

 

Guide CEE

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