FAQ | Que prévoit le décret tertiaire ?

Smart building - BACS
18 juillet 2023
advizeo

 

A l’heure où l’État français vise la neutralité carbone à horizon 2050 et ou la transition écologique et énergétique est au cœur de l’actualité, le Dispositif Éco Energie Tertiaire (DEET), également appelé « décret tertiaire » mis en place dans le cadre de la loi ELAN, contribue à l’avenir plus vertueux des bâtiments à usage tertiaire qui devront se soumettre à réduire progressivement leur consommation énergétique.

 

Quels sont les objectifs du décret tertiaire ?

Le Décret Tertiaire concerne les bâtiments tertiaires du secteur public et privé – dépassant les 1000 m² de surface (bureaux, commerce, établissement de santé, d’enseignement…).

Il prévoit de réduire la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur tertiaire, en favorisant l’efficacité énergétique des bâtiments via :

  • La baisse du niveau de consommation énergétique à chaque décennie (en fonction d’une année de référence) : atteindre une réduction de 40% d’ici 2030, 50% en 2040 et 60% en 2050
  • Le respect d’un seuil de consommation : en fonction de la catégorie d’activité les assujettis devront respecter une valeur absolue à ne pas dépasser.

Quelles sont les échéances du décret tertiaire ?

Un calendrier a été défini pour faciliter le suivi. Les assujettis au dispositif éco énergie tertiaire doivent réaliser une déclaration annuelle de leurs consommations énergétiques sur la plateforme OPERAT.
Les prochaines étapes auront lieu selon le calendrier suivant :

Quelles sont les sanctions en cas de non-conformité au décret tertiaire ?

Deux manquements sont susceptibles d’être punis :

  • La non-déclaration des données sur OPERAT : “le préfet compétent au regard de la localisation des bâtiments, des parties de bâtiments ou de l’ensemble des bâtiments peut mettre en demeure le propriétaire et, le cas échéant, le preneur à bail, de respecter ses obligations dans un délai de 3 mois.”
  • Le non-respect des objectifs du Décret Tertiaire (le déclarant dispose d’un an pour établir un programme d’actions correctives et un planning prévisionnel de réduction des consommations d’énergies.

Les assujettis qui ne se conforment pas au décret tertiaire s’exposent à des sanctions financières. Les montants des amendes varient, de 1500€ par bâtiment pour une personne physique, à 7500€ par édifice pour une personne morale. Il est donc primordial pour les entreprises de mettre en œuvre des actions d’efficacité énergétique ou des plans d’action pour ne pas dépasser les seuils de consommation fixés.

Comment se conformer au décret tertiaire ?

Concernant la prochaine échéance, les assujettis devront avant le 30 septembre 2023 :

  • Déclarer leurs consommations 2022 pour les EFA déjà déclarées : cela inclut la mise à jour des surfaces, des activités et des indicateurs (en cas de changement) ;
  • Déclarer les nouvelles EFA et leurs consommations 2022 (en cas de nouveaux bâtiments entrés dans le périmètre) ;
  • Modifier si besoin leur année de référence, cela reste possible jusque fin 2023.

Quels sont les avantages de l’application du décret tertiaire ?

Se conformer au décret tertiaire présente plusieurs avantages :

  • Réduire les coûts énergétiques de ses bâtiments,
  • Améliorer l’efficacité opérationnelle,
  • Renforcer l’image de l’entreprise en matière de responsabilité sociétale et environnementale
  • Contribuer aux objectifs nationaux de lutte contre le changement climatique.

Quelles sont les tendances et évolutions à venir pour le décret tertiaire ?

Avec le décret tertiaire, les enjeux sont donc considérables :

  • Réduire les consommations d’énergie d’au moins 40% d’ici à 2030, 50% d’ici à 2040 et 60% d’ici à 2050. Associé au décret BACS (« Building Automation & Control Systems »)
  • Limiter l’impact de l’inflation
  • Accompagner la conduite du changement

D’autres mesures relatives à la transition énergétique viennent également compléter le décret tertiaire, comme le décret BACS qui impose l’installation d’équipements GTB d’ici 2025 pour les bâtiments tertiaires dont la puissance dépasse les 290 kW (et d’ici 2027 pour ceux avec une puissance supérieure à 70 kW).

Ces réglementations viennent renforcer l’idée qu’il est temps, plus que jamais, d’agir pour l’avenir, mais qu’il reste aussi beaucoup à faire. Le décret tertiaire permet de changer les habitudes, en imposant de réduire les consommations énergétiques d’un immeuble en fonctionnement.

Lire aussi

par advizeo

BACS : comment atteindre les objectifs du décret ?

Le décret BACS pour Building Automation & Control Systems a été publié en juillet 2020 et vient compléter le Dispositif éco énergie tertiaire, qui vise à réduire la consommation énergétique des bâtiments tertiaires en France. Le décret BACS impose une obligation de moyen pour atteindre les objectifs de réduction des consommations, à travers l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle dans les bâtiments, autrement dit d’un système de Gestion technique du Bâtiment (GTB). Aujourd’hui, nous faisons le point sur la stratégie à adopter pour atteindre les objectifs du décret BACS !

Lire l’article

par advizeo

Avantages et opportunités du Décret BACS

La gestion énergétique des bâtiments représente un enjeu majeur pour les propriétaires et les gestionnaires, et joue un rôle clé dans la transition énergétique. Dans ce contexte, le décret BACS (Building Automation & Control Systems) a été adopté le 20 juillet 2020 et vient compléter le dispositif éco énergie tertiaire en imposant la mise en place d’un système d’automatisation et de contrôle (GTB) avant le 1er janvier 2025.

Lire l’article

par advizeo

Décret BACS : quelles sanctions en cas de non-conformité ?

Le décret BACS (building automation control system) impose l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle, autrement dit d’un système de Gestion Technique du Bâtiment (GTB) dans les bâtiments tertiaires. Quelles sont les sanctions encourues en cas de non respect de la réglementation ?

Lire l’article