[REPLAY] Matinale de l'Energy Management 2025
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Dans un contrat de performance énergétique (CPE), le prestataire s’engage à réaliser un certain niveau d’économies d’énergie, par exemple -15 % sur 5 ans. Or, pour évaluer ces économies de manière fiable, il est indispensable de s’appuyer sur une méthode rigoureuse. Le protocole IPMVP (International Performance Measurement and Verification Protocol) fournit ce cadre : il permet de calculer objectivement les économies réalisées, en comparant la consommation réelle d’un bâtiment à ce qu’elle aurait été sans les actions mises en place.
L’IPMVP repose sur une idée simple mais exigeante : on ne peut pas améliorer ce qu’on ne mesure pas. Il s’agit donc de créer un scénario de référence, aussi appelé baseline, basé sur les données historiques de consommation, généralement sur les 2 ou 3 années précédant les travaux. On y applique des ajustements pour tenir compte de facteurs externes comme la météo (chauffage, climatisation), l’occupation des locaux ou les évolutions d’usage.
Prenons un exemple : une mairie remplace sa chaufferie gaz vieillissante par une pompe à chaleur, tout en installant une régulation plus fine. Sans méthode rigoureuse, la baisse de consommation pourrait être attribuée à un hiver plus doux ou à la fermeture d’une aile du bâtiment. Grâce à l’IPMVP, on ajuste ces variables pour ne retenir que les gains liés aux actions concrètes.
Dans un CPE, l’opérateur s’engage contractuellement sur des résultats : s’il promet 100 000 kWh d’économies par an, il doit les démontrer. L’IPMVP permet à chaque acteur du contrat – collectivité, prestataire, auditeur, financeur – de s’accorder sur une méthodologie commune pour le calcul.
Ce protocole évite ainsi les malentendus : le client sait à quoi s’attendre, le prestataire connaît les règles du jeu, et les éventuels désaccords peuvent être arbitrés objectivement. Il devient aussi possible de lier une partie du paiement aux économies réelles. Par exemple, si un niveau d’économies garanti n’est pas atteint, le prestataire peut être tenu à des pénalités – ou au contraire, être rémunéré davantage s’il dépasse l’objectif.
Le protocole prévoit quatre options de mesure, qui s’adaptent à la nature du projet :
L’option A est utilisée pour les projets simples où seuls quelques paramètres sont mesurés. Par exemple, lorsqu’une école remplace l’ensemble de ses ampoules par des LED, on calcule l’économie à partir de la puissance des nouvelles lampes, du nombre d’heures estimé d’utilisation, et de quelques mesures ponctuelles pour valider les hypothèses.
L’option B demande une mesure complète et continue de toutes les variables influençant la consommation. C’est le cas, par exemple, lorsqu’on installe un système de GTB sur une chaufferie, avec des sondes de température, de débit, et de consommation pour suivre précisément les performances.
L’option C est la plus utilisée dans les CPE publics ou tertiaires. Elle repose sur l’analyse globale des consommations du site, à partir des factures d’énergie. On compare la consommation annuelle normalisée météo avant et après travaux pour déterminer les économies.
Enfin, l’option D est employée lorsqu’on ne dispose pas de données historiques suffisantes, comme dans un bâtiment neuf. Dans ce cas, on construit un modèle de simulation thermique dynamique pour estimer la consommation théorique de référence.
Imaginons une communauté de communes qui engage un CPE sur un groupe scolaire de 2 000 m². Les actions portent sur le remplacement de la chaudière gaz, l’ajout de régulation, l’isolation des combles et la sensibilisation des utilisateurs.
Avant les travaux, les factures indiquaient une consommation moyenne de 220 000 kWh par an. Grâce à l’option C de l’IPMVP, un bureau d’études reconstitue une courbe de référence ajustée à la météo et aux taux d’occupation. Après un an d’exploitation post-travaux, la consommation réelle est de 180 000 kWh, soit 18 % d’économies, conforme à l’objectif contractualisé. Ces résultats sont validés dans un rapport de vérification indépendant, servant de base pour activer le paiement de la prime de performance.
L’IPMVP ne sert pas uniquement au maître d’ouvrage et à l’opérateur. Il est aussi de plus en plus exigé par les financeurs : collectivités, bailleurs, banques, et surtout les acteurs qui instruisent les dossiers de certificats d’économies d’énergie (CEE). En France, une fiche spécifique exige l’utilisation de l’IPMVP dans certains cas pour justifier les économies et déclencher le versement de la prime.
En somme, plus le protocole est intégré en amont du projet, plus il simplifie le parcours de financement et de reconnaissance des résultats.
Adopter le protocole IPMVP dans le cadre d’un contrat de performance énergétique, ce n’est pas simplement cocher une case technique : c’est poser les fondations de la confiance, de la rigueur et de la transparence entre toutes les parties. Il permet non seulement de prouver que les résultats sont là, mais aussi de valoriser les efforts, de déclencher des financements, et de bâtir une stratégie énergétique pérenne, mesurable et crédible.
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