Comment atteindre les objectifs fixés pour la croissance verte ?

Energy management
17 mars 2020
advizeo

La loi de transition énergétique pour la croissance verte, promulguée en France le 17 août 2015, vise à lutter contre le réchauffement climatique et renforcer l’indépendance énergétique du pays. Cette loi est essentielle compte tenu des enjeux écologiques et environnementaux actuels. C’est pourquoi les objectifs fixés sont élevés. Ils peuvent être considérés comme difficilement atteignables avec les moyens dont disposent les acteurs à ce jour.

 

Effectivement, 60 milliards d’euros sont nécessaires chaque année pour financer la transition énergétique. L’efficacité énergétique est un des premiers leviers pour relever les défis énergétiques et environnementaux qui s’imposent aujourd’hui. En effet, une meilleure gestion des consommations énergétiques induit une diminution des dépenses d’énergie et contribue donc à limiter le réchauffement climatique.Plusieurs moyens permettent aux entreprises et aux collectivités d’améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments.

 

Comment améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, avec et sans investissement ?

 

Rénover les installations

 

Aujourd’hui, le bâtiment est le premier consommateur d’énergie en France, avec 40% de l’énergie finale consommée (environ 68 Mtep, ou 740 TWh). Certaines installations se montrent ainsi très énergivores ; d’autant plus que 61% des besoins de chaleur (eau chaude sanitaire + chauffage) des bâtiments résidentiels et tertiaires proviennent de la consommation d’énergies fossiles.

 

La rénovation thermique de certains bâtiments apparaît donc comme indispensable pour répondre aux exigences fixées par la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Cette dernière impose une réduction de 30% de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2025.

 

Rénover les installations trop gourmandes en énergie est donc une solution pour atteindre ces objectifs, notamment pour les bâtiments consommateurs d’énergies fossiles. Cependant, de telles rénovations engendrent des travaux conséquents ; ce qui implique d’importants coûts financiers pour les entreprises et les collectivités concernées.

 

Par conséquent, bien qu’intéressante, cette solution est compliquée à mettre en œuvre pour bon nombre d’entreprises et de collectivités, ne disposant pas du budget nécessaire à la réalisation de si gros travaux. La transition énergétique est alors davantage considérée comme un coût que comme une opportunité pour ces acteurs, qui se désinvestissent de ce sujet.

 

Améliorer l’exploitation des installations existantes

 

La transition énergétique des bâtiments peut également s’envisager sous un angle mélioratif. Dans la majeure partie des bâtiments, des optimisations peuvent être effectuées sur l’exploitation-maintenance des équipements existants. Cette alternative permet aux entreprises et collectivités de s’engager dans une démarche de transition énergétique tout en limitant les dépenses.

 

L’exploitation réalisée autour des installations est souvent source de surconsommations énergétiques. Ceci s’explique par le manque de temps, d’implication et de connaissances techniques liées à l’optimisation du fonctionnement des équipements. D’autant plus que l’on constate que peu d’entreprises disposent de personnes dédiées à ce type de missions. Généralement, l’optimisation de la performance énergétique des bâtiments reste une mission transverse au métier principal des personnes à qui elle est affectée.

 

Comment pallier ces freins ?

 

Il existe aujourd’hui des solutions connectées permettant à l’utilisateur de réaliser jusqu’à 25% d’économies d’énergie par la simple amélioration de l’exploitation. Basées sur les technologies de l’internet des objets, ces solutions ne nécessitent pas d’investissement important.

 

Des objets connectés sont installés à partir des différents postes de dépenses énergétiques (eau, électricité, gaz) d’un bâtiment pour télérelever les données de consommations. Ces solutions, tournées vers l’usage, sont simples à implémenter : seulement une journée pour connecter un bâtiment.

 

Les données extérieures (factures énergétiques, GTB, GTC, données brutes fournies par le client) viennent ensuite compléter les données issues des capteurs. Elles sont traitées via des algorithmes Big Data et retransmises sur une application. Ainsi, l’utilisateur est alerté en cas de dérives (surconsommation d’électricité en période d’inoccupation, fuite d’eau, etc.) et d’erreurs de facturation directement sur son smartphone et ordinateur. Les usagers reçoivent des conseils pour mieux améliorer la performance de leur bâtiment.

 

Des ingénieurs en efficacité énergétique, certifiés IPMV peuvent accompagner l’utilisateur dans la réalisation d’économies d’énergie via la mise en place d’actions d’amélioration personnalisées. Une des actions les plus simple à mettre en œuvre concerne les programmes horaires ; ils sont dédiés à chaque équipement pour limiter les dépenses énergétiques en cas d’inoccupation d’un bâtiment de bureaux par exemple.

 

Ces solutions permettent ainsi aux usagers de répondre aux exigences fixées par la loi de transition énergétique, sans nécessiter d’investissement important au préalable.

 

Sources :

Conseil économique pour le développement durable

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