FAQ | 3 bonnes pratiques pour garantir l’efficacité énergétique de son bâtiment

Énergivore, le secteur du bâtiment dégage à lui seul 70 millions de tonnes équivalent pétrole par an soit près de 45% de l’énergie finale française. Très consommateur, ce secteur représente également l’un des principaux gisements d’économies potentielles.
 
Depuis plusieurs années la France s’engage dans la réduction des consommations énergétiques des bâtiments (loi grenelle, RE2020, décret tertiaire …) et ainsi de leurs émissions de gaz à effet de serre. La mise en place du plan de sobriété initié en septembre 2022 par le Gouvernement ne fait qu’accélérer les actions des différents acteurs pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.
 
Pour se mettre en marche, de plus en plus d’entreprises et de collectivités mettent en place une stratégie d’Energy Management. Mais comment vérifier son impact et prouver l’efficacité de sa stratégie ?
 

Solutions méthodologiques pour garantir l’efficacité énergétique

1. Réaliser un audit énergétique

 
L’outil vise à connaître et mesurer les consommations d’énergies réelles d’un bâtiment ou d’un patrimoine. Il définit un programme proposant différentes solutions pour réduire les consommations en s’appuyant sur l’analyse détaillée des points faibles et des activités énergivores du bâtiment. Cette démarche permet d’établir précisément la stratégie à mettre en place pour améliorer la performance énergétique du bâtiment.
 
Les audits énergétiques étant réalisés par des professionnels certifiés, l’audité est garanti d’obtenir une stratégie efficace et adaptée. Il pourra également visualiser, dès le prochain audit, les améliorations réalisées.
 
 

2. Définir et suivre les indicateurs de performance

 
Pour garantir l’efficacité énergétique d’un bâtiment ou d’un parc immobilier il est impératif de définir et suivre des indicateurs de performances énergétique (IPÉ).
 
Les indicateurs de performance énergétique permettent de mesurer la performance d’un usage énergétique sur une période et avec des conditions données (géographie, altitude…). Il existe différents types d’IPÉ ; la consommation par surface, le coût par surface, la consommation d’énergie totale, la facturation totale …
 
Exemple : Une entreprise peut définir que le bâtiment A ne doit pas dépasser 150 kWh/m2/an.
 
Une fois définis, ces IPÉ permettent de comparer les données sur des périodes précises et de suivre leurs évolutions dans le détail. Il permet également d’identifier des dérives énergétiques et de les ajuster rapidement. Il assure ainsi, avec fiabilité, les économies d’énergies réalisées et l’amélioration de la performance énergétique d’un bâtiment.
 
 

3. Mesurer les économies d’énergie réalisées

 
Une fois des actions d’efficacité énergétiques mises en œuvre il est intéressant de prouver les gains d’énergies réalisés sur une période donnée. En 1997, l’ONG Efficiency Valuation Organization a mis en place un Protocole International de Mesure et de Vérification de la Performance (IMPVP) visant à calculer et suivre les économies d’énergie d’un bâtiment. Il s’agit de la plus reconnue des certifications en matière de mesure et vérification énergétique.
 
Comment fonctionne l’IPMVP?
L’IPMVP va chercher à mesurer l’absence de consommations. Par exemple, si des travaux ont amélioré l’isolation d’un bâtiment, il consommera moins. C’est la différence des consommations « avant/après » qui est recherchée ici et viendra prouver les changements de la performance énergétique du bâtiment entre la période de référence (avant), la période actuelle et enfin une période suivie (après les travaux).
 
Tout comme pour l’audit, le protocole IPMVP exige d’être réalisé par des entreprises certifiées. Bien utilisé, il permet également de respecter au mieux les objectifs définis par différentes normes ou réglementations gouvernementales.
 
Ces solutions représentent toutes une clé pour réaliser un suivi énergétique, garantir l’amélioration de la performance des bâtiments et s’inscrire dans une démarche environnementale durable.