Performance énergétique des bâtiments en Belgique

Pourquoi la performance énergétique est-elle devenue un cadre réglementaire en Belgique ?

La performance énergétique s’est imposée comme un point d’ancrage des politiques publiques liées au bâtiment. Les objectifs européens en matière de climat ont conduit les États membres à structurer leurs réglementations autour de la réduction des consommations d’énergie et de l’amélioration du niveau de performance du parc bâti existant.

En Belgique, cette approche se traduit par un cadre réglementaire qui ne repose plus uniquement sur des prescriptions techniques isolées, mais sur une évaluation globale de la performance atteinte.

Cette logique permet d’agir sur les principaux postes de consommation, notamment le chauffage, la ventilation et les autres systèmes techniques, tout en intégrant les contraintes liées à l’usage réel des bâtiments.

La performance énergétique devient ainsi une base commune permettant de lire les exigences réglementaires et de les relier à des objectifs mesurables.

Comment la réglementation belge traduit-elle la notion de performance énergétique des bâtiments ?

La réglementation belge décline la notion de performance énergétique à travers différents dispositifs, adaptés aux spécificités de chaque région.

Bruxelles, la Région wallonne et la Flandre appliquent leurs propres règles, mais partagent une logique commune : encadrer le niveau de performance à atteindre lors des projets de construction, de rénovation ou de transformation des bâtiments.

Les exigences PEB constituent l’un des cadres de référence utilisés pour formaliser cette approche. Elles définissent des niveaux à respecter en matière de consommation d’énergie, d’isolation, de ventilation et de systèmes de chauffage. Ces exigences s’appliquent notamment lors des demandes de permis d’urbanisme et des projets de rénovation soumis à autorisation.

Parmi les outils existants, le certificat PEB permet d’objectiver, à un instant donné, le niveau de performance énergétique d’un bâtiment. Il s’inscrit toutefois dans un dispositif plus large, qui vise à structurer l’amélioration progressive du parc immobilier plutôt qu’à produire un document isolé.

À quels moments du cycle de vie d’un bâtiment la performance énergétique s’applique-t-elle ?

La performance énergétique ne s’applique pas à un moment unique, mais à plusieurs étapes clés du cycle de vie d’un bâtiment. Lors de la construction, elle conditionne les choix techniques liés à l’enveloppe, aux installations et aux systèmes de chauffage et de ventilation, afin d’atteindre un niveau de performance conforme aux exigences en vigueur.

Lors d’une rénovation, la performance énergétique sert de point de référence pour définir les travaux à réaliser, hiérarchiser les interventions et améliorer progressivement le niveau de performance du bâtiment. Elle permet également d’évaluer l’impact des mesures mises en œuvre sur la consommation d’énergie.

Enfin, en phase d’exploitation, la performance énergétique constitue un indicateur de suivi permettant d’analyser les écarts entre la performance théorique et l’usage réel, et d’orienter les actions d’optimisation.

Voir au delà de l’obligation réglementaire

Limiter la lecture de la performance énergétique à une obligation réglementaire ponctuelle présente plusieurs limites. Les exigences applicables évoluent dans le temps, les usages des bâtiments changent et les consommations réelles peuvent s’écarter des hypothèses initiales.

Une approche strictement documentaire ne permet ni de suivre l’évolution des consommations, ni d’identifier les dérives, ni de mesurer l’efficacité des actions engagées. Elle ne répond pas non plus aux enjeux de pilotage à l’échelle d’un patrimoine, où les bâtiments présentent des niveaux de performance hétérogènes.

La performance énergétique doit donc être envisagée comme un cadre de référence dynamique, intégré à une démarche de gestion énergétique plus large.

Comment structurer une lecture cohérente de la performance énergétique à l’échelle d’un patrimoine ?

Pour les gestionnaires de patrimoines immobiliers, l’enjeu consiste à disposer d’une vision consolidée de la performance énergétique des bâtiments, indépendamment des obligations ponctuelles. Cela implique de structurer les données disponibles, d’analyser les consommations et de suivre les indicateurs dans la durée.

L’intégration de la performance énergétique dans un Système de Management de l’Énergie (SME) permet de dépasser une approche déclarative. Le SME offre un cadre pour analyser les données, définir des plans d’action, suivre les résultats et inscrire les obligations réglementaires dans une trajectoire cohérente d’amélioration continue.

Cette approche facilite la priorisation des actions, l’anticipation des évolutions réglementaires et le pilotage des performances à long terme.

Comment advizeo accompagne la lecture et le pilotage de la performance énergétique ?

advizeo accompagne les acteurs du bâtiment en s’appuyant sur une solution de management de l’énergie dédiée à la lecture et au suivi de la performance énergétique des bâtiments et des patrimoines. Cette solution permet de centraliser les données de consommation d’énergie issues des bâtiments, de les analyser et de les exploiter dans le temps.

La plateforme SME (Système de Management de l’Energie) d’advizeo  facilite le suivi des indicateurs de performance énergétique, la comparaison entre sites et l’identification des écarts entre la performance théorique attendue et les usages réels. Cette lecture continue permet d’éclairer les décisions techniques et organisationnelles, en lien avec les exigences réglementaires applicables.